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Evénement du 3 septembre 1939,  journée du 26 aout 1944 et du 8 mai 1945

Suite à l’agression de la Pologne par l’Allemagne le 1er septembre 1939,

l’Angleterre et la France déclare la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, vingt et un ans après la première guerre mondial (1914/1918).

Ce qui a amené la mobilisation des hommes et la réquisition des chevaux valides.

Un matin du mois de juin 1940, au levé du jour les habitants de Lecques ont la surprise de voir les rues du village encombrées de camions, de voitures et de soldats Français en déroutes. Ils s’installent dans les locaux des vendangeurs, personnellement je m’en rappelle très bien malgré mes 4 ans, dans notre  remise, il y avait un dépôt de fusils entassés les uns sur les autres et un dépôt de couvertures. Puis un beau jour tout le monde a disparu comme ils étaient arrivés.

En 1942 et 1943, une équipe de chantier de jeunesse sont arrivée sur la commune pour aider le travail des vignes

Les chantiers de jeunesses, les couleurs à la sortie de la messe.

les chantiers de jeunesse étaient mis en place pour remplacer le service militaire mais surtout pour avoir les jeunes sous la main pour les envoyer en Allemagne dans le cadre du STO.  Étaient exemptés les bûcherons, les cheminots, les mineurs, je tiens à rendre hommage à la famille Barin de Saint-Clément qui avait une entreprise de bûcheronnage qui embauchait les jeunes de la région pour leurs éviter d’aller en Allemagne pour un travail fictif.

     Un matin plus personne, certains ont obéi aux ordres, certains sont partis au maquis? il suffisait de traverser Vidourle à roque-Bernard pour être sur la commune de Sérignac qui est en continuation avec les Cévennes par les bois et les garrigues. Un jeune de Lecques réfractaire au STO en Allemagne, mais en même temps il voulait rester chez lui, ne désirait pas aller travailler "au bûcheronnage". Sa maison, qui surplombait le Vidourle, lui permettait de surveiller les personnes qui rentraient dans la cour afin de pouvoir s’éclipser par derrière vers un sentier de braconnier très dangereux pour celui qui ne le connaissait pas, surtout la nuit. Car, de temps en temps, il y avait une descente des gendarmes qui interrogeaient les parents, s’ils savaient où il se trouvait puis repartaient. Un jour en sortant un gendarme murmure à ses parents de le rappeler parce que sa soupe allait refroidir, dans la précipitation ils avaient oublié d’enlever son assiette (à cette époque un réfractaire pris par les SS ou la milice était fusillé sur place, pris par la police ou la gendarmerie il était remis à la "kommandantur" (avec de grandes chances d’être déporté).

Le fait marquant de cette journée pour Lecques est la date du 26 aout 1944

Le récit de cette journée a toujours été relaté de Sommières à Lecques mais jamais de Lecques à Salinelles.

    Ce samedi du 26 aout 1944 à 15 heures les habitants de Lecques se lèvent de la sieste, sortent de leurs maisons, vont dans la rue à l’ombre et attendent que la chaleur s’estompe avant de reprendre leurs entrains, soit de s’occuper de leurs écuries ou un peut plus tard de leurs jardins.

Au club sur la pile (abreuvoir) trois personnes discutent, ils voient arriver un motard de la route de Sardan, casqué, veste en cuir, révolver à la ceinture et mitraillette sur les genoux,  ils l’arrêtent et lui indiquent que les Allemand sont à Salinelles, il leur répond "je vais voir" et il repart. Un moment après il repasse et leur annonce qu’il va se passer quelque chose sur cette colonne.

Le PC des FFI (Poste de Commandement des Forces Française de l’Intérieur) se trouve à la baraque de Sérignac qui appartenait à un commandant en disponibilité. Cette position leurs permettaient de contrôler soit le carrefour de la nouvelle, soit la route de Sommières à Quissac. Es-eux qui sont entrés en relation avec l’aviation ? Ou es-ce un hasard chaque récit envoie sa petite musique?      

Source Maurice Durand.

   Max Vidal et son beau-père sont sur leur aire en train de dépiquer (qui est située devant leur maison actuelle) avant que le mitraillage commence, les allemands avaient déjà pris position sur le haut des grès ce qui prouvent qu’ils avaient étudié le terrain avant de ce mettre en route. 

Source Max Vidal.

    Mais parents étaient devant leur maison à prendre le frais quand madame Durand ouvrier chez Paul Rath descend en vitesse et dit : " je vais lever mon linge qui est étendue sur les galets du Vidourle car les Allemands sont à Salinelles", tout juste arrivée à la route, elle se retourne vite pour remonter chez elle en criant "ils sont la! ". Mon grand père et mon père montent rapidement à la palière où se trouvent deux fenêtres qui domine le vignoble, d’où ils ont assistés à l‘événement (en 1er classe avec vue panoramique). Arrivée à la croix de Jaoul avec en tête trois otages, Michel Amy qui est notre facteur, Marc Brunel et Fernand Blondin, tous les trois de Salinelles. A ce moment précis, ils entendent des vrombissements, en levant la tète ils aperçoivent très bien cinq avions qui se dirigent vers la route de Lecques où se trouve arrêtée la colonne ennemie, tout à coup des sifflements et d’énormes boum retentissent, les avions tombent en piquet et lâchent leurs bombes. Des nuages de fumés et de feu s’élèvent, tout brûle, des gerbes de feu brillent sur le ciel d’un bleu éclatant, tout le monde se tait devant ce spectacle imposant et horrible à la fois. Sans fin le feu continue à brûler dans la plaine. Au premier vrombissement, c’est le sauve qui peut général de la part des ennemis, les otages profitent  pour s’éclipser le plus vite possible.

C’est alors que les quatre groupes de l’Aigoual Cévennes avec les membres de l’état major, Rascalon, Cassé, le commandant de gendarmerie Colona-D’Istria auquel se joint le major anglais Sharp avec son assistant radio, s’avancent jusqu’à Salinelles pour achever le travail si bien commencé par les avions, sur la route reliant ce village à Lecques, pour récupérer les prisonniers.

Lorsqu’ils arrivent au quatre carrières (4 chemins), ils trouvent la pièce antiaérienne écrasée et ses servants tués.

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