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Vie et mort de la cave coopérative

Première construction, on aperçoit le quai de réception (à gauche au 1er plan), 

les pastières étaient rangées en épies puis vidées à la fourche et au seau à vendange.

L’origine de la construction de la cave coopérative est du au décès du comte d’Urre Marquis d’Aubais décédé le 21 mai 1927 à Paris (le seul et dernier descendant de cette illustre famille). il légua sa fortune à l’état sous certaines conditions (qui ont étés respectées).

 

Bibliographie - mille ans d’histoire en Languedoc - De Léon Nourrit  page 86.

Propriétaire foncier sur Junas, Montpezat, Fontanes,

entre autre a autorisé le chemin de fer à passer sur ses terres gratuitement. Contrairement à Sabatier D’Espeyrand sur Quissac qui ne supportait pas de voir passer le train sur ses terres, il a fallut lui construire un ouvrage d’art pour qu’il ne s’arrête pas, pour laisser passer le train, malgré cela il coursait le train à cheval sabré au clair.

Sur la commune de Fontanes, il était propriétaire du mas de Barret, du mas de Barbusse, du château de Fontanes et du mas du Fort. Un consortium d’affairiste, achète l’ensemble des propriétés foncières, pour les revendre, d’où les viticulteurs de Lecques en ont achetés, Antoine Jaoul le mas de Barbusse et 5 ou 6 autres se sont partagés les terres du mas de Barret qui étaient entre Vidourle et la voie du chemin de fer qui à l’ origine étaient des vignes mais  qui avaient été gelée par le froid de 1914.

D’où la nécessité soit d’agrandir leurs caves (mais on ne peut pas repousser les murs), la seule solution et la création d’une cave coopérative et à l’époque les pouvoirs public encourageaient dans ce sens. A cette époque un village Languedocien qui se respecte à trois édifices public, à savoir une église un temple et une cave coopérative, si possible située sur le plus haut du village pour dominer les églises, il va de soit que les promoteurs de la création des caves coopératives sont les petits vignerons, mais ils eurent l’intelligences d’offrir la présidence à un démocrate chrétien en signe d’apaisement pour ratisser large, tout en restant vigilant, car la politique de la commune était sous surveillance de la cave ou vice-versa. 

Les maitres d’œuvres de cette entreprise sont Marcel Dorte, et Paul Verrun, qui prennent leurs bâtons de pèlerins, sollicitent tous les viticulteurs pour leurs faire souscrire des parts, et le soir ils faisaient leurs additions pour savoir le volume souscrit, car il fallait un minimum de 6.000 hectolitres pour avoir l’ensemble des aides.

La conception et la conduite des travaux sont confiées à l’architecte Floutier de Nîmes. 

Cette évocation du passé me donne l’occasion de souligner les difficultés politiques et économiques de la longue période dans laquelle se situe la seconde guerre mondiale. Chacun sait bien que 1936, 1939, 1945, sont des années qui comptent dans notre histoire de France.

Dans ce contexte difficile, la création de la cave de Lecques ne fut pas aisée, surtout pour réunir les matériaux pour cette construction,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et ensuite la réticence d’une partie des viticulteurs à la coopération ne faisant que multiplier les embûches.

Mélanger son vin avec celui  du voisin n’était pas une pratique admise volontiers par tous.

La mise en service de la cave a eu lieu le 9 septembre 1939 soit 6 jours après la déclaration de guerre, à cette date là, il n’y avait plus d’hommes au village, la plupart ne sont revenus que 5 ans après, hormis l’un d’eux acquis aux mérites de la coopération Alexandre Fermaud, tué le 17 juin 1940, à Rennes. Il ne restait dans les foyers que les femmes, les enfants et les personnes âgées, la traction animale étant fortement amoindrie, les chevaux valides ayant été réquisitionnés  par  l’armée.

C’est alors qu’est né un grand élan de solidarité. Les familles se sont entraidées avec les moyens dont elles disposaient.

Malgré ce, la première année de son existence, la cave de Lecques a pleinement rempli son rôle social.

Les initiateurs ont multiplié leurs efforts pour atteindre une souscription initiale de 6 650 hectolitres. Ils n’ont point été déçus puisqu’avant même que ne soit achevée la récolte, le conseil d’administration devait prendre une délibération pour décider d’un agrandissement qui n’a pu se faire qu’à la fin des hostilités.

Après la fin de la guerre lorsque les choses se sont normalisées les agrandissements se sont succédé pour arriver à une capacité de 43000 hectolitres. Mais il ne faut pas oublier qu’il faut 30% d’hectolitres en cuve de fermentation. Et surtout il ne faut oublier que certaine cuvée dure trois semaine.

Devant la crise permanente de la viticulture, l’Europe abandonne  les aides au soutien des marchés par l’abandon des primes de stockages des soutiens à l’enrichissements,  la  garantie de bonne fin  qui définissait un prix garantie  et des distillation exceptionnelles qui était une politique de surproduction, avec la mise en place de primes importantes pour l’abandon définitives des vignes qui pour la totalités de l’exploitation étaient limité dans le temps.

Pour conséquence, un arrachage très important et pour ceux qui veulent continuer des aides importantes pour une reconversion qualitative. Devant la perte importante du vignoble la cave n’avait plus les moyen d’assuré les frais d’exploitation qui la amenée à une fusion/absorption avec la cave de  Souvignargues.

Dans les années  1970 et 1990 avec  la crise viticole, les grandes exploitations disparaissent à cause des charges liées par le personnel, les exploitations dont les enfants ne désirent pas reprendre(la viticulture). Ceci permets aux exploitants qui restent de se développer en foncier pour pouvoir accéder à la mécanisation, sans même se préoccuper si la cave peut les accueillir ou pas,  à elle de faire face à des apports supplémentaires.

Notre apogée a été l’année 1980 et 1981 avec une production de 43 233 hectolitres. A cette époque la surface agricole de la commune était à 99% viticole, actuellement elle se situe a 20% ce qui représente environ 8000 hectolitre, la reconversion est fourragère.

Déclaration de récolte 1980, l'enrichissement se fait par concentration de Moût (jus de raisins) que l'on réincorpore à la récolte, se qui diminue le volume mais augmente le degrés.

En 1989 nous avons fêté les 50 ans de sont existence. En 2005, en tant qu’outil de production la cave n’existait plus. Les viticulteurs (restants) se sont dispersés dans les caves environnantes suivant leurs affinités. Dans sa séance du 7 et 8 novembre 1989, le comité national de l’INAO a intégré la Commune de Lecques en appellation d’origine contrôlée, maintenant protégée AOP.  Depuis juin 2012 la petite région du Sommiérois est passée en AOP  Languedoc Sommières qui dans la hiérarchisation est un échelon supérieur de l’AOP  Languedoc ;

Cinquantenaire de la cave. 25 Août 1989

De gauche à droite :

André ROUVIERE (sénateur Maire de Besseges); Alain JOURNET (député Maire du Vigan); Technitien du son; Yves BEZ (Maire de Lecques et président de la cave); Gilbert BAUMET (sénateur, Maire de Pont Saint-esprit et président du conseil général) ; Jean Marie CAMBACERES (député de la deuxième et maire de Sommières) ; Jacques CAMBACERES (Ancien président de la coop.) ; Bernard THARAUX (député européen conseillé spécial pour l’agriculture du président de la république) le Secrétaire général de la préfecture ; Claude PRADILLE (sénateur maire de Sauve) ; Denis VERDIER (président de la fédération des caves coopératives du Gard et national et président de l’ONIVINS) ; THERNOND (directeur de la DDAF).

Le thème de l’allocution de Bernard THARAUX était :

"les grandes surfaces compressent les prix mais ne compressent pas les marges",  ce qui fait que l’on compresse les producteurs.

Décret du 29 Juillet 1991 du passage de la commune de Lecques en appellation d’origine contrôlée (coteaux du Languedoc)

Décrets 01.jpg

Passage AOC Languedoc Sommières

Panneau d’entrée de l’aire coteaux du Languedoc sur la commune de Nîmes la Barben

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