Lecques, la mémoire du village et les origines de notre village
Lecques, entre mer et Cévennes reste l’un de ces petits villages médiévaux qui donne son cachet pittoresque sur cette partie du Gard.
Juché sur un piton rocheux, il domine le Vidourle large et paisible entre ses berges ombragées ainsi que la plaine et les coteaux de grès rouge couronnés par le frémissement d’or et de pourpre de la vigne.
Malgré le temps qui passe, le village a gardé son aspect médiéval, les ruelles sombres, les maisons étroitement serrées les unes contre les autres, les grands escaliers qui, du centre du village permettent l’accès à la rivière, qui quitte si souvent son lit pour inonder la plaine pendant quelques heures avant de poursuivre sa route vers la mer. Lecques est l’héritage de l’ancienne LICCA –Villa- le mot (VILLA) en latin donne le mot village. Le hameau primitif s’est donc développé à partir du domaine du gaulois Liccos liccus, un important propriétaire terrien. La première mention écrite de Lecques se trouve dans le cartulaire de notre Dame de Nîmes en 834 où la localité est citée sous le nom de villa Licas (chap184) il y a donc 1182 ans (la polémique à savoir si le document mentionnant la première date est 909 ou 834, le paléographe reconnait son erreur et confirme les 834 ans)
Notons que plusieurs étymologistes refusent cette théorie et font venir Lecques de l’occitan (Léca) qui désigne une pierre plate, un rocher au sommet plat, du gaulois likka (grosse pierre).
D’autre part (leuca), mot gaulois a donné Lecques en français : les leucas étaient des pierres jalonnant les voies antiques à l’instar des bornes d’aujourd'hui (leuca), pouvant désigner la mesure de longueur Celte correspondant à 2222 mètres. Entièrement détruite par les romains, et remplacée par les bornes milliaires qui correspondent à 1481,50 mètres; Et maintenant des bornes kilométriques, et des panneaux de directions, des ronds points, et le GPS, tournez à droite, tournez à gauche, allez tout droit (voir ci-dessous une borne romaine avec ses indications)...
Et aprés... ?
Entrée nord du village, à droite au ras du sol dernier vestige du support
de la porte d’entrée du village (source Anna Masse)
Vestige tour de défense
En Languedoc la (léque) est un piège primitif qui comprend deux pierres plates et quatre baguettes qui maintiennent une pierre plate en équilibre servant d’assommoir et l’autre servant de butoir.
Lecques. PHOTO des passes
La légende raconte que Vidourle était moyennement gros et qu’une personne venant de Fontanès voulant traverser appela le meunier pour qu’il vienne la faire passer avec sa barque et l’écho lui répondit "lecco".
A cette époque là le pont n’existait pas, il fallait pour les voitures à cheval traverser à gué au niveau de la guinguette à condition qu’il n’y ait pas trop d’eau, et pour les gens à pieds il y avait des pierres de taille espacées entre elles d’environ un mètre qui servaient de passes. Il doit en rester une enfouie sous les branchages (rasta gagnes) et les sédiments.
On dit aussi que lorsqu'une personne voulait traverser, elle frappait fortement le rocher avec une pierre pour faire rebondir de sa surface le bruit, et l'écho, due à cette réverbération amplifiée par l'eau du Vidourle, était entendu par le passeur.
-Tu as entendu l'écho?
-Oui, j'ai entendu l'écho et je suis venu!
L'ÉCHO aurait donné "léques" le nom de notre village.
On appelle les habitants de Lecques les Lecquois. Les gens qui ne nous aiment pas, nous appellent les lecquards, et notre surnom, les bramaires, c’est-à-dire les pleureurs (bramaires venant de bramer). Fin 19éme, début 20éme siècle nous avons reçu en héritage un (c) (Leques ).